Nous avons donc quitté Battambang et ses bactéries? Direction Kompong Chnang, une petite ville dont une partie est construite sur pilotis. C'est à peu près au bord du Tonle Sap, le fameux lac qui voit sa superficie quadrupler durant la saison des pluies. Ca n'est pas joli Kompong Chnang, comme à peu près l'ensemble des villes et villages Cambodgiens. On n'y vient pas pour la beauté des lieux disons. Des bouis bouis, du bordel, des genres de bidonvilles, des détritus, tout ca sous un soleil écrasant, et partout une plaine infinie... On s'est trouvé une pension charmante, petit havre de végétation, des orchidées, des manguiers, des arbres à hamacs...

On est allés manger dans un boui boui typique, ca fait maison, garage, resto...On avait un peu perdu la confiance au vu de l'hygiène, ou plutôt de l'absence totale d'hygiène qui règne ici. Mais bon, faut bien manger. Et ben ca n'a pas loupé, je me suis tapé pèle mêle nausées, maux de tête, faiblesse et une éruption cutanée de ouf. Anaïs a bouiné un peu sur le net, ce sont exactement les symptômes de la Dengue?

On est tout de même partis le lendemain matin visiter des villages de potiers dans la campagne alentour, vraiment sympa et intéressant, du travail 100 pour 100 manuel, d'une précision parfaite. On s'est fait trimballer en tuk-tuk, Anaïs était ravie, elle aime les promenades en tuk tuk?Et puis on a retrouvé une Vietnamienne qui nous a embarqués sur sa pirogue jusqu'à des villages flottants. Là, question dépaysement, t'es servi! Les poules, les chats, les chiens, les oies, le temple, les jardins, les échoppes, les maisons, les cabanes, tout ca sur l'eau, dans un enchevêtrement de cabanes en bois, en tôle, en tout ce qu'on trouve!! Le manque d'hygiène atteint ici des sommets, et l'on se baigne, fait la vaisselle, pêche, et aussi on fait caca dans la même eau!! Tout est déversé dans le lac. Le niveau de vie ici est le plus bas du Cambodge, qui lui, déjà, est comparé aux pays d'Afrique sub-saharienne. Ce qui frappe malgré tout dans ces villages, c'est que c'est beau! Très coloré, les gens souriants, la vie quotidienne se montre en plein jour, la pêche, la toilette, la bouffe, la vaisselle, la lessive...Les enfants rigolent, rejoignent la rive en bassine, tandis qu'un coq se pavane sur un bout de planche...C'était bien chouette! On se sent un peu voyeur, mais les sourires ne renvoient pas d'indécence... Bon, moi j'agonisais quelque peu dans la pirogue sur le retour, mais voilà, au final ca va mieux, j'ai pas la dengue!!! Une belle intoxication alimentaire histoire de relayer Anaïs?

Le lendemain nous partîmes, que de partances!!! Direction Phnom Pehn, la capitale.

On n'y a pas traîné longtemps, une petite journée. Changement de décor, uun hôtel pérave entouré de bars à filles, des gueules louches...Un bon bordel, trafic routier frénétique, et d'impressionants contrastes. Phnom Penh, c'est LA ville qui se développe au Cambodge. Ca construit des immeubles, on retrouve les 4-4 de dingues que nous avions quitté en Thaïlande, ca brasse...Mais ce développement ne semble profiter qu'à une partie de la population, tandis que des enfants font la manche, essaient de te vendre bracelets ou cartes postales, errant toute la soirée...D'autres petits sont nus sur les trottoirs, tandis que des montagnes de détritus s'amoncellent, fouillées scrupuleusement par de pauvres bougres... Les barbecues de rue, partout, distillent leurs odeurs de barbak, nous on quitte cet impressionnant et peu réjouissant bordel au petit matin, direction...la mer!!

Kep. Une ancienne station balnéaire coloniale en front de mer. Les khmers rouges ont brûlé les maisons coloniales dans leur grande purge. On a galéré pour trouver une pension, et oui, chinese happy new year!!! La petite ville tranquille s'est rapidement transformée, et des hordes de touristes chinois et khmers ( tous de Phnom Penh of course) ont investi la place. Ce qui ne nous a pas empêché de prendre quelques bains de mers et d'aller savourer des plats de crabe, crevettes, encornets, poissons au local marché aux crabes, un bonheur! Tout est pêché,et vendu là, frais, on te cuisine tes emplettes a la demande,au wok, sur des barbecues, il fait 45 degrés sous ces petites halles, c'est bon, mais...éprouvant!

Les locaux eux, installent des nattes sur les trottoirs devant la plage et se font des banquets toute la journée, c'est un joyeux bordel, bon enfant, bruyant...

On est allés marcher qqes heures dans le parc naturel, plutôt joli, luxuriant, on y a visité une ferme aux papillons...Avec la chaleur on ne peut pas marcher très longtemps...dire que c'est comme ça toute l'année ici!! On e pourrait pas y vivre, franchement! Ca tombe bien, c'est pas le projet?

Le projet maintenant, c'est clairement les Îles. Envie de nature, de beauté, de masque et tuba dans des eaux limpides et poissoneuses, de se ressourcer, de faire du yoga le matin, de moins de bordel...

La on est à Kampot, dernière étape avant Sihanoukville et l'embarquement vers une de ces îles. Pas grand chose à signaler, plein de farangs, des guesthouses pleines de mecs qui boivent des bières ou des shakes, font du scoot'... C'est impressionnant de voir à quel point les touristes et les locaux vivent sans se mélanger. Les rapports de commerce sont permanents et au final, il y a peu d'échanges, hormis les sourires...Jamais nous n'avions constaté cela en allant au Maroc, a la Réunion, aux Canaries, en Roumanie...Ca nous questionne pas mal sur le sens de tels voyages a l'autre bout du monde. Nous étions partis avec ces questionnements, ils restent lancinants. ..

On est allés se faire masser par des aveugles, faut bien s'occuper? Un genre de shiatsu, ca détend c'est sûr, mais nom de dious tu le sens passer le massage! C'est fou qu'on puissse appuyer si fort, te faire si mal avec des petites mimines!!

Coucher de soleil splendide, un p'tit billard, les sacs bouclés, on est parés pour demain direction Sihanoukville, une ville qui a l'air horrible, pleine de russes et de chinois. Nous on s'en fout, on y va juste pour embarquer pour Koh Rong Samloen, une petite île décrite comme un p'tit paradis. Bungalow devant la mer, on va passer acheter des masques et tubas a Sihanouk'...

Ah, et juste pour l'anecdote, on a encore croisé une Nyonsaise, a Phnom Pehn, vive la Drôme!!!!!

On vous embrasse, gardez la pêche?